Présentation de la première édition des journées de la Science Ouverte
D'une certaine façon, tout a été dit depuis 20 ans sur la science ouverte. Nous connaissons les bénéfices qu'elle apporte à la science et on devine ceux qu'elle apporte à la société. Son histoire est jalonnée de déclarations fondatrices dans ses différentes dimensions, de Berlin à Jussieu, de Sébastopol à DORA.
L'annonce par Frédérique Vidal du plan national pour la science ouverte, le 4 juillet 2018, dépasse le stade des principes et met en oeuvre une politique qui est à la fois une politique publique et une stratégie scientifique. Elle définit, comme l'a fait la recommandation européenne de 2012, de nouvelles règles et décide de couvrir un spectre beaucoup plus large que la seule ouverture des publications, qui est le premier étage de la science ouverte mais ne peut pas s'y résumer.
Le plan s'articule en effet autour de trois axes majeurs : généraliser l'accès ouvert aux publications, structurer et ouvrir les données de la recherche, et s'inscrire dans une dynamique durable, européenne et internationale. La science ouverte n'est en effet pas une évolution technique, mais un changement profond de paradigme, qui implique des évolutions à différents niveaux des processus scientifiques, en amont comme en aval. Elle constitue une opportunité pour améliorer la recherche elle-même mais aussi sa dimension collaborative et sa relation avec la société.
Ces premières journées nationales de la science ouverte, organisées par le Comité pour la science ouverte, ont pour vocation de faire un état des lieux de la question pour permettre aux acteurs de la recherche, et en premier lieu les chercheurs, d'identifier les évolutions possibles de leurs pratiques quotidiennes, dans leur communauté.